Saturday, March 29, 2008

Consider-it (Considerate) et chasse au Gaspi


L'ebullition intellectuelle que nous avions vecue lors de la creation de Fat Gas, nous l'avons experimentee a nouveau a Williamsport, lorsque Philip et Dorcas nous ont rendu visite sur les bords de la Susquehanna.
A nouveau autour d'une table, cette fois a partir de l'idee que dans la majorite des magasins, la climatisation est excessivement elevee, au point que les clients grelottent de froid, pour replonger ensuite dans le chaleur de l'ete lorsqu'ils quittent le magasin.
Le but serait de creer une association de volontaires qui iraient exposer aux gerants des magasins les avantages d'une climatisation moderee: bien-etre des clients (etant entendu que des clients heureux sont des clients qui achetent), economies d'argent, avant meme d'aborder les economies d'energie et la pollution moindre.
Nous assumerons ainsi notre appartenance a une culture alternative, allez, ecolo, mais presenterons en meme temps des arguments de la culture dominante, parfaitement "mainstream". L'on parle ici d'economie(s)!! Dans les deux sens du terme!
Cette adequation entre realisme economique et imperatif ecologique fait que les gens devraient etre sensibles a notre discours. Le tout est de presenter la chose de facon "considerate" (avec empathie), bref, avec conviction mais amabilite, ce qui multipliera nos chances d'etre entendus. Car finalement, ce que nous voulons, c'est que les responsables des magasins "consider it", considerent baisser clim et chauffage. "Considerate" et "consider it", oui, nous le pensons, vont de pair.

Le dernier slogan que j'ai invente:

To control the climate -
RETHINK CLIMATE CONTROL

Lors du passage de Bill Clinton a Lycoming College en Mars 2008, l'ancien President des Etats-Unis lui-meme a mentionne cette cause comme etant une cause importante. "It is not normal to have too much air conditioning in the summer and too much heat in the winter. Buildings need to be efficient."

Ce sont ses mots, ce sera notre action.

Wednesday, March 26, 2008

le "manque a gagner/manque a boire": quelles consequences?

Vu aujourd'hui sur Yahoo, qui dresse le constat, confirme mes propres dispositions, mais ne parle pas vraiment des consequences en cas de manque:

Voici en substance la teneur de l'article:

Seule une très faible minorité absorbe suffisamment de liquides. Même en se basant sur la norme française de 1 500 ml quotidiens (moins elevee que ce que recommandent les medecins americains -mais il parait qu'en Amerique tout n'est que gigantisme), nous sommes loin du compte. Seuls 14% des adolescents boivent assez. Cette proportion atteint 27% pour les adultes, mais elle ne dépasse pas 22% chez les 55 ans et plus !
Docteur Pascale Modaï, nutritioniste: « Mieux vaut boire ‘trop' (par rapport aux normes) que pas assez ».

Phat/Fat Gas


Le logo de la societe de biocarburants montee par Philip Horst-Landis, et dont je suis un des co-fondateurs.
Je me souviens en particulier de nos discours animes autour de la table lorsque nous avons trouve le nom de la societe, puis des tournees de prospections de restaurants chinois dans la region de Lancaster.
Logo realise par le frere de Jessica, Kirk Landes.

Monday, March 17, 2008

les "si j'avais su..." de la guerre

"Si j'avais su que c'était Saint -Exupéry, je ne l'aurais jamais abattu".

Déclaration du pilote allemand qui a tué l'écrivain pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Il a ajouté qu'il s'agissait d'un de ses auteurs favoris...

Si j'avais su que derrière cet Irakien il y a un père de famille, un homme, tout simplement, je n'aurais jamais tiré.

Sunday, March 16, 2008

Myopie intellectuelle, imposture morale

Tenir un enfant a bout de bras... Avoir cet enfant juste devant son nez, et le contempler; oui, certainement une des choses les plus magnifiques qui soient.
Pendant ce temps, a des milliers de kilometres de la, des glaciers fondent a un rythme alarmant. Ce n'est pas devant mon nez, mais cela arrive egalement.
Je ne peux pas vouloir un enfant et polluer. Ce n'est pas possible.

Tuesday, March 11, 2008

שׁוֹתּאָ

chota -manquer le but, le péché. C'est dans cette perspective qu'est intéressante la note publiée par le Vatican le 10 mars 2008.

"Le Vatican a actualisé la liste des péchés combattus par l'Eglise catholique en y ajoutant la consommation de drogues, LA POLLUTION ou les injustices économiques au motif que leur impact sur la société s'accroît avec la mondialisation.
Dans une interview publiée dimanche dans le quotidien du Vatican, "L'Osservatore Romano", Monseigneur Gianfranco Girotti a expliqué que certains péchés ont une incidence grandissante sur la société.
'Alors que le péché concernait jusqu'à présent plutôt l'individu, aujourd'hui, il a une résonnance sociale, en raison de la mondialisation', a déclaré Mgr Girotti, régent de la Pénitencerie apostolique, un corps du Vatican qui rend des décisions sur des sujets de moralité et attribue des absolutions."

Monday, March 10, 2008

Mes oeuvres enfin (cyber) publiees (9/10)


Schön ist der Wald…


Schön ist der Wald wenn Herr Herbst da ist,
Und wenn der Wind uns die Backen bisst;
Der Himmel mag schwarz und dunkel sein,
Das kommt in den Herzen nicht herein.

Mes oeuvres enfin (cyber) publiees (8/10)


Moi, promeneur solitaire dans nos forêts.


Je marche, moi, solitaire, dans nos forêts,
Ombre de mes idées, spectre de mes secrets,
Fantôme d’un homme errant dans l’obscure nuit,
Promeneur qui sur le chemin s’enfuit sans bruit.

Les feuilles rouges, jaunes, tombent sans regrets,
C’est l’automne, la fin du temps des beaux genêts ;
Saison de la pluie qui sur les pavés reluit,
Saison grise, morne, des enfants qui s’ennuient.

L’eau tonne sur les toits, ruisselle dans les bois,
Le vent plie les arbres, s’acharne autour de moi,
Et le froid traque le paysan sans répit.

Automne, s’il te plaît, parmi ce que Dieu fit,
Montre-nous ta douceur plutôt que ta rudesse,
Afin qu’en nous la joie emporte la tristesse.

Mes oeuvres enfin (cyber) publiees (7/10)

Minuit sonne au clocher…


Minuit sonne au clocher ; ce sont deux amoureux,
Enlacés, qui se hâtent de fuir leur enfance…
Seuls sur le quai, ils se regardent dans les yeux,
Et l’eau qui coule emporte au loin leur innocence.

Ils échangent un premier baiser, ils sont heureux :
Tout est fini, ils ne pensent qu’à leur bonheur ;
Leurs lèvres se touchent, sentiment délicieux,
Emotion qui, comme un feu, ravage leur cœur.

Séducteurs d’un soir et amants d’une nuit,
Jeunes hommes, jeunes filles des liaisons éphémères,
Qu’ils flirtent, qu’ils s’amusent, mais qu’ils sachent aussi,
Les passions enflammées sont les plus passagères.

C’est qu’ils ne savent exploiter ce don merveilleux ;
Le jour se lève, et l’on dira des malheureux :
« Midi sonne au clocher ; c’étaient deux amoureux. »

Mes oeuvres enfin (cyber) publiees (6/10)

Scènes bucoliques.

Il y a dans l’air je ne sais quoi de nouveau,
Ce matin où les bergers s’en vont au pacage
Pour faire paître sur les crêtes leurs troupeaux.
C’est dans leur façon de traverser le village,
Sans doute, à ces deux paysans un peu patauds
Que les gens paient pour conduire les chevreaux…
Ils ont du mal à contenir dans leur sillage
Ce flot de biquettes en quête de frais fourrage
Pour le grand départ de ce petit voyage…

La caravane s’ébranle, le temps est beau,
Et les derniers nuages, tout comme un rideau,
Se fendent dans le ciel ; l’herbe regorge d’eau,
De curieuses taches jaunes couvrent l’alpage…
Dans ce cadre grandiose où tout semble si haut,
Même les jurons des deux bergers sonnent faux.

La marche continue, ponctuée de repos
Pendant lesquels le soleil prodigue en cadeau
Ses rayons sur la multitude des pelages.
Pas un pissenlit ne subsiste après le passage
De ces boucs enfiévrés qui se livrent au pillage
Sur le flanc de la montagne encore sauvage.
Assises sur leur train, contemplant le ravage,
Les chèvres préparent plutôt un bon fromage
Dont le goût ne ressortira pas dans les mots.

A ces bêtes qui gambadent sur les rivages,
A cet arc-en-ciel posé sur les marécages,
A ces animaux qui, comme des jeunes veaux,
Se battent sur les prés ou tètent avec courage,
Il y a dans l’air je ne sais qui de nouveau.

Mes oeuvres enfin (cyber) publiees (5/10)

Maman pleure


La maman reste là
Son bébé dans les bras
Qui lui a sans répit
Arraché tant de cris
Est un garçon sans vie
Que Dieu lui a repris

La maman reste là
Sans pouvoir faire un pas
De son beau cœur meurtri
Coule à très fort débit
Un flot de sang ainsi
Que la Seine à Paris

A voir son fils chéri
Qui n’a jamais souri
Ses yeux rougis ont pris
Un air piteux et contrit
La maman reste là
Et n’y croit toujours pas

Je sais rien n’est plus grand
Que douleur de maman
Qui vient le jour durant
De perdre son enfant

Allons tout est fini
Il faut que tu oublies

Mes oeuvres enfin (cyber) publiees (4/10)


L’escargot.


On le voit de temps en temps dehors quand il pleut,
Quand tombe sur la plaine l’eau bénie des cieux ;
Il rampe le long du jardin vers la salade,
Lentement, sans rechercher la grande parade.

Vers midi, souvent, les rayons d’une éclaircie
Assèchent sa route en caressant sa coquille ;
Son périple en devient encore plus pénible,
Il sait, le pauvre, qu’il est alors bien risible.

Et si le soleil vient à oublier son pacte,
Il disparaît, c’est comme s’il n’avait jamais
Existé ; et nul ne sait d’où il provenait.

Le bonheur est un escargot qui se rétracte ;
A peine croit-on saisir ses petites cornes,
Il se méfie, et notre cœur devient plus morne.

Mes oeuvres enfin (cyber) publiees (3/10)

Les derniers dires d’un soldat.

Adieu, petit garçon, ce soir papa s’en va
Rejoindre à Verdun ses compagnons d’escouade ;
Sa couche près du foyer restera bien froide…
Longtemps… Et il n’y reviendra peut-être pas.

Tends la nuque, avance ta chaise jusque là :
Les vautours que tu vois au-dessus des nuages,
Battant des ailes comme s’ils étaient tous en cage,
Dis-moi, ne trouves-tu pas qu’ils volent trop bas ?

Demain je marcherai dans la boue et les bombes,
Je braverai la mort et creuserai les tombes
Des autres avant que d’autres creusent la mienne.

Sois un homme, car nos soupirs ne changent rien
Pour transformer l’eau en vin, et le mal en bien.
Prends soin de Jean, ton frère, et de Vivia la chienne.

Mes oeuvres enfin (cyber) publiees (2/10)

La chanson du marin ou l’amour insaisissable


J’écoute le vent et la houle furibonde,
Je scrute les écueils bien plus que de raison ;
Je n’entends rien, mes yeux vagabondent sur l’onde ;
La sirène reste cachée dans sa vague ronde.

Quand même je voyagerais de par le monde
Pour lui arracher un morceau de son pardon,
Si je m’épuisais à abattre la cloison
Qui me sépare de sa chevelure blonde,
La sirène se cacherait dans sa vague ronde.

N’as-tu donc pas de pitié, ô sublime Immonde ?
Il est vain de vouloir te voir cette saison,
Je me meurs, et tu te caches dans ta vague ronde.

Serais-tu si cruelle, ô belle Pudibonde ?
Ce soir je mourrai d’amour ou de poison
Si tu ignores ton amant dans ta vague ronde.

Mes oeuvres enfin (cyber) publiees (1/10)

Ces mots qui dansent.


Voyez ce verbe qui invite ce sujet,
Ou la consonne au bal avec cette voyelle :
Tout comme nous ils s’embrassent, troublés, muets…
Ils valsent, monsieur tout contre mademoiselle.

Et la fête continue, l’orchestre s’épuise
Dans ce fol tournoiement de syllabes et de lettres ;
L’on se presse avant que dehors ne s’amenuise
Le jour et ne s’arrête d’écrire le maître.

Une dernière quadrille, et l’on se rassoit.

Dites-moi que vous les voyez, pour une fois,
Ce verbe qui sue et ce sujet qui rougit.
Lorsqu’on les lit, la voix s’anime ou ralentit
Suivant que la consonne crie ou bien murmure,
Que le verbe déclame, rie, ou bien susurre.

Vrai, les mots dansent sous le stylo du poète :
Le point final n’est qu’une ultime pirouette.

Thursday, March 6, 2008

parabole revisitée

En regardant le figuier, symbole de notre relation, j'ai repensé avec intense clarté à deux choses qui nous unissent profondément, Jessica et moi: Goodness and Usefulness.
Ce sont ces deux valeurs qui avaient guidé notre choix du symbole du mariage. Les fruits du figuier sont bons à manger, et ces fruits rendent l'arbre intrinsèquement utile.
Nous vivons la vie du mieux que nous pouvons, et nous disons halte au superflu. Nous nous aimons!